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Portrait de Damien Thiry

Mise à l'honneur des nouveaux chargés de cours 2021-2022



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Chargé de cours dans le domaine de la Bactériologie vétérinaire et des maladies bactériennes animales

Pourriez-vous décrire brièvement votre parcours ?

La rencontre entre la science et l’art de la médecine vétérinaire revêt, pour moi, une importance fondamentale. Ma passion pour les maladies infectieuses et les interactions entre les agents pathogènes et leurs hôtes motive mon engagement, en 2010, dans une thèse de doctorat à l’issue d’une année de pratique de la médecine des animaux de compagnie. Les deux institutions hôtes de ce travail de thèse, la faculté de Médecine vétérinaire de l’ULiège et Sciensano, m’ont permis de développer un intérêt particulier pour la relation entre la recherche scientifique et son côté appliqué pour les acteurs de terrain. Dans ce cadre, une attention spéciale est apportée aux maladies émergentes et zoonotiques avec la concrétisation d’un master en santé publique vétérinaire et la soutenance d’une thèse de doctorat en sciences vétérinaires sur les interactions entre le virus de l'hépatite E et les suidés. En 2014, je rejoins, comme assistant, l’équipe de bactériologie du Pr Jacques Mainil. J’initie un domaine de recherche innovant au sein de notre Université : l’étude des virus de bactéries, les bactériophages, comme alternative aux traitements antibiotiques. La résistance aux antibiotiques représente l’une des plus graves menaces pesant sur la santé mondiale à l’heure actuelle. La maîtrise de ces résistances constitue un des principaux défis auquel notre génération de scientifiques doit faire face. Dans ce cadre, l’étude approfondie des résistomes ainsi que la recherche d’armes puissantes et complémentaires aux antibiotiques sont primordiales. L’usage thérapeutique des bactériophages représente une ligne d’avenir très prometteuse pour le traitement des infections bactériennes d  ans la perspective de la réduction de l’utilisation des antibiotiques. Un intérêt majeur de la thérapie par les bactériophages est la spécificité d’action permettant un impact négatif limité sur le microbiote de l’organe cible.

J’ai eu la chance d’effectuer deux séjours post-doctoraux en lien avec ce domaine de recherche : le premier dans les laboratoires des Drs Brisse et Debarbieux de l’Institut Pasteur de Paris et le second dans le laboratoire du Pr Lavigne de la KULeuven. Enfin, je suis devenu, en 2019, spécialiste de l’ « European College of Veterinary Microbiology ».

Quelle est votre conception du rôle d’un enseignant universitaire ? Comment envisagez-vous l’articulation entre l’enseignement et la recherche/la pratique clinique ?

Au sein du département des maladies infectieuses et parasitaires, nous nous définissons comme des « chercheurs-enseignants ». En effet, une recherche de haut niveau est essentielle pour prodiguer un enseignement universitaire de qualité, assurer des services importants à la communauté et assurer le rayonnement de notre université. Eveiller à la connaissance est un privilège précieux. La rencontre et les échanges avec les étudiant·e·s représentent une véritable source d’inspiration. Ces dernières années m’ont permis de définir de façon claire l’enseignement de la bactériologie vétérinaire que je désire prodiguer, résolument axé sur la recherche et un contact étroit avec les sciences cliniques. J’ambitionne une recherche à la fois cognitive et appliquée visant le développement de connaissances et la résolution de problèmes complexes dans un contexte « One Health ».

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Damien Thiry

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